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Workshops au lycée Alain Colas de Nevers

jeudi 16 juin 2016, par David GUTKNECHT

Une découverte des workshops menés depuis 2013 au lycée Alain Colas de Nevers

Entre temps - 2013

Workshop des TL1 avec Adélaïde Feriot
Dans le cadre de la résidence de l’artiste
au Parc Saint Léger, Centre d’art contemporain
www.parcsaintleger.fr

Entre temps comme une rencontre, entre vous et nous, entre les univers, les idées, les envies, les sensibilités, les
personnalités, les corps.
Entre temps comme un choc entre nous tous, qui livre un drôle de tableau, une bulle, une parenthèse, une
respiration retenue.
Un temps court pour certains, long pour d’autres.
Un temps entre nous.
Un temps qui doit trouver sa place, s’imposer, imposer son immobilité, sa lenteur, son silence.
Un temps à contenir et à tenir.

Adélaïde Feriot
Artiste

Ce projet d’atelier entre l’artiste Adélaïde Feriot et la classe de TL1 a été initié par Franck Balland dans l’optique de bâtir un partenariat durable entre la section arts plastiques du lycée Alain Colas et le Parc Saint Léger, Centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux. Au delà de sa dimension visuelle le travail qui vous est présenté aujourd’hui a constitué une expérience esthétique et humaine des plus enrichissantes.
La pratique artistique d’Adélaïde Feriot qui s’inscrit dans la catégorie du tableau vivant met en relation des personnes, des objets et des espaces. Depuis de très nombreuses années, je suis convaincu que les arts plastiques, sous le prétexte extrêmement stimulant de voyager au pays des formes, des couleurs et des matières, constituent avant tout un domaine permettant à chaque élève de découvrir l’altérité, mais aussi de se découvrir autre tout en devenant lui même.
Ce tableau vivant triadique, intitulé Entre Temps, proposé durant une heure par les 23 élèves de la classe a amené chacun d’eux à se positionner dans une approche à la fois personnelle et collective d’une pratique plastique se situant à la croisée de plusieurs catégories artistiques (sculpture, peinture, théâtre, danse...).
En cela il s’inscrit dans l’une des grandes visées de l’art contemporain : celle de réunir l’art et la vie.

« L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art. »
Robert Filliou

Vincent Mazet
Enseignant en arts plastiques en charge de l’enseignement de spécialité en terminale

To encode a message - 2014

Restitution du workshop mené avec l’artiste plasticienne Marie Lancelin sur 6 journées entre janvier et mai 2015 dans le cadre du partenariat engagé depuis l’année 2013 entre la section Arts Plastiques du lycée de la communication Alain Colas et le Parc Saint Léger, Centre d’art contemporain de Pougues-les-eaux.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du dispositif Ecritures de lumière développé par la DRAC depuis 2008. Ce travail fera l’objet d’une exposition à la MCNN de Nevers du 11 juin au 7 juillet 2015.

Ce projet aura permis aux élèves de se familiariser avec une pratique artistique utilisant différents registres d’images, qui une fois réinterprétées s’intègrent dans des mises en scène abordant la thématique du langage et ses mécanismes.

Chacun a ainsi pu inventer un code composé de gestes, de formes, de couleurs. Un langage sensible devenu signes, convocant des moyens d’expression diversifiés, et tout particulièrement la photographie.

En lien avec les programmes de terminale l’accent a été mis sur les processus de l’acte créatif, valorisant le cheminement de l’œuvre, de l’idée initiale jusqu’à la présentation au public.

Si le langage a été au cœur de cet atelier en tant que sujet, il a aussi constitué un intervalle, un espace de rencontre possible pour un dialogue vivant et constructif entre tous les participants à ce projet : élèves, artiste, enseignant, intervenants, public…

Interroger le langage à travers l’invention de signes, c’est aussi démontrer que l’Art demeure un moyen privilégié d’ adresser un message, de proposer un questionnement et d’inviter à la réflexion sur les enjeux de notre ère de surcommunication.

Lancé en 2008 par le ministère de la culture, le dispositif “Écriture de lumière” vise à développer les projets artistiques et culturels chez les jeunes en rapport avec l’utilisation de la photographie. S’inscrivant dans ce cadre, le centre d’art s’associe avec le lycée Alain Colas pour l’organisation d’un workshop avec les Terminales L option arts plastiques et Marie Lancelin invitée en résidence. En l’espace de six séances, les élèves réaliseront une œuvre participative partant d’un projet imaginé par l’artiste, en lien avec sa démarche.
Née en 1982, Marie Lancelin vit et travaille à Nantes. Travaillant sur les multiples possibilités de l’image, l’artiste passe d’un matériau à un autre : elle fait d’une sculpture une photographie, d’une affiche un décor pour ses films… S’inspirant notamment du répertoire de formes abstraites des avant-gardes au XXème siècle, elle réinterprète ces sources d’images par des dessins. Ils seront ensuite réutilisés, devenant par exemple des prototypes dont elle s’inspire pour ses mises en scène filmées, mêlant un travail sur la lumière, le mouvement, et la thématique du langage.
Pour ce workshop, Marie Lancelin propose un projet autour de la réinterprétation des gestes de notre quotidien. Liés à la manière dont nous communiquons aujourd’hui, à l’ère d’internet et des nouvelles technologies, ces gestes sont dans un premier temps inventoriés puis transformés en symboles. Ce travail mène à la mise en scène d’un dialogue, véritable chorégraphie inventée à partir de la partition des gestes dessinés et remixés. Au cours des différentes étapes du projet, les élèves expérimentent différents procédés photographiques avec l’utilisation du photogramme et du photomontage, la production de documents imprimés (dans la fabrication d’un papier peint par exemple), ainsi que la vidéo, le résultat final étant la production d’un film.

Réalisation de planches pour le dossier de travaux présenté lors de l’épreuve orale obligatoire du baccalauréat :

Lors de l’entretien de l’épreuve sur dossier du baccalauréat, chaque élève a présenté aux examinateurs une planche format raisin ou double raisin comprenant des éléments visuels et textuels lui permettant de restituer oralement son expérience individuelle relative à ce projet collectif.

Pour chacun il s’agira de faire part de son vécu, de ce que ce workshop a pu lui faire découvrir et expérimenter concernant une pratique plastique contemporaine spécifique et sa propre approche des arts plastiques.

Du choix d’un ou plusieurs gestes liés à la communication comme point de départ, jusqu’à l’expérience de la présentation au public, ce workshop aura permis de vivre le processus de création à travers toutes ses étapes et proposé une autre forme de travail que celle expérimentée lors des cours.

Il sera aussi question de comprendre en quoi ces temps de réflexion et de travail partagés avec des intervenants extérieurs ont pu les enrichir ou bien les mettre parfois en difficulté.


Vues d’expositions au MCNN de Nevers



cure de terrain et de bon air - 2015

workshop du 10 et 17 Décembre pour 26 élèves
site de l’artiste : http://www.delphinewibaux.fr/
blog du workshop : http://bonairblog.tumblr.com/

Delphine Wibaux, artiste en résidence au Parc Saint-Léger, a réfléchi à ce workshop sous forme de carte mentale se dépliant dans l’espace.


« Reprenant les propos du Docteur Janicot, qui dès la fin des années 1890 préconisait en complément de la cure thermale une cure de terrain et de bon air, cette idée m’a interessée, mettant en perspective la situation que nous allons vivre
ensemble, avec des temps de partage au Parc Saint Léger, un temps de marche jusqu’au Mont Givre où nous ferons plusieurs haltes, chacune étant l’occasion
de voir, d’observer, de regarder, de chercher, de défricher, de déchiffrer, de se remettre en question, de collecter des éléments, des traces, de produire quelque
chose ou rien, juste se laisser porter par le moment présent. Cette trace peut-être être simplement mentale, celle d’un cheminement collectif dans un espace et
un temps donné.
Nos pistes de recherche seront : comment être présent ici, dans cet endroit ? comment est-ce que je me positionne ? comment faire résonner un espace/une temporalité ? comment garder trace ? Quelles histoires peut-on inventer/provoquer/chercher ? Comment accepter un nouveau « terrain de recherches », une situation et « négocier » avec elle pour l’apprivoiser ?
une temporalité ? comment garder trace ? Quelles histoires peut-on inventer/provoquer/chercher ? Comment accepter un nouveau « terrain de recherches », une situation et « négocier » avec elle pour l’apprivoiser ? »

Delphine Wibaux

Ce workshop s’est déroulé sur deux journées en décembre et s’inscrivant dans le cadre d’une réflexion et d’une pratique des élèves sur la notion élargie d’art in situ. Après avoir découvert l’atelier de résidence et certains aspects du travail de Delphine Wibaux, chacun a pu, individuellement ou en groupe, réagir à différents lieux espaces lors d’expériences plastiques et sensorielles diversifiées : de la marche à l’observation par le dessin ou la prise de vue, de l’installation in situ à la fabrication de sténopés afin de réaliser des solargraphes sur le temps séparant les deux séances.

Des cours théoriques ainsi qu’une conférence proposée par Franck Balland, chargé de la programmation hors les mûrs au Parc Saint Léger ont enrichi ces temps de travail.

les élèves ont eu la chance de rencontrer l’artiste Claude Lévêque, présent au lycée le jeudi 3 décembre et ont pu échanger avec lui autour de son œuvre, de son parcours et de son expérience.

Une visite de son installation « Sous le plus grand châpiteau du monde » présentée dans le cadre de la résidence de l’artiste au musée du Louvre était programmée pour le mois de janvier.